mardi 25 septembre 2012

Conférence Siècle bleu à Grenoble le 2 octobre 2012


Maintenant que les deux premiers tomes de la saga Siècle bleu sont publiés, je souhaite que ces idées diffusent un maximum et que le débat s'installe afin de dessiner, j'espère, les contours de cette Révolution bleue. Le mieux pour commencer c'est de donner des conférences. La première aura donc lieu le mardi 2 octobre à Sup de Co Grenoble. J'étais obligé de commencer par là-bas, il y a un dauphin dans leur logo :-)


La conférence est destinée aux élèves du Mastère Spécialisé Energie mais est ouverte au public. Envoyez-moi juste un mail pour que je prévienne les organisateurs. 

Salle A 303 (3ème étage, plot A)
Conférence de 17h45 à 19h30 
(accueil à partir de 17h30)
12 rue Pierre Sémard 
BP 127 
38003 Grenoble

Si vous êtes dans le coin, n'hésitez pas à venir. On va parler Environnement, Ressources Naturelles, Energie, Espace, Géopolitique, Mafias, Musique, Chamanisme, Musique, Art et Rêve. Bref on parlera des Enjeux et des Espoirs pour ce XXIème siècle, le Siècle bleu. Une large place sera laissée aux interactions avec le public.

Merci à Olivier pour l'invitation. Si vous souhaitez vous aussi que j'intervienne près de chez vous, n'hésitez pas à me contacter.

En espérant vous voir nombreuses et nombreux,

Amitiés bleues,

         Jean-Pierre.

PS : J'interviendrai aussi à 13h pour l'association GEM en débat et Xpression.


dimanche 23 septembre 2012

Une oeuvre d'art dans l'espace



Je vous ai parlé à plusieurs reprises sur ce blog de l'artiste français Invader. Cet artiste street art, que j'apprécie énormément, colle ses belles petites mosaïques dans les rues de Paris et aussi un peu partout dans le monde (il appelle cela des "invasions"). Pour les Parisiens, je vous conseille ce site qui recense toutes les mosaïques de l'artiste à Paris.

Invader qui expliquait dans une interview que son rêve était d'organiser une "invasion" artistique sur la Lune. Il s'en est approché la semaine dernière en étant probablement l'un des premiers artistes à envoyer une oeuvre dans l'espace. A l'aide d'un ballon à l'hélium, d'une caméra et d'un GPS (pour retrouver la caméra), sa mosaïque s'est élevée jusqu'à 35 kilomètres d'altitude et a fait le tour du monde (je ne connais pas la distance que l'oeuvre a parcouru). 




Pour l'instant il n'y a que 4 photos disponibles, mais on en aura davantage à l'Art Basel de Miami en décembre, la foire mondiale de l'art contemporain.

Si des spécialistes des ballons en hélium lisent cette news, n'hésitez pas à me contacter car je rêverais d'envoyer un de mes livres dans l'espace ! Ca pourrait vraiment faire quelque chose de très sympa !





mercredi 12 septembre 2012

La révolution de l'impression 3D ?


Il existe une nouvelle technologie dont presque personne ne parle et qui va peut-être révolutionner le monde, en bien et potentiellement aussi en mal : l’impression 3D.

Autrefois, il s'agissait d'une intuition que l’on trouvait dans certains ouvrages de science-fiction, c’est aujourd’hui une réalité : nous savons imprimer un objet et le reproduire à l’infini depuis n’importe où dans le monde, pour peu que l’on dispose d’une imprimante spécifique. Le principe consiste à travailler sur un modèle informatique 3D de l'objet désiré pui à décomposer informatiquement celui-ci en « tranches » fines et d'envoyer ces instructions à l'imprimante qui déposera la matière par application de couches successives de résine. 




Il y a quelques années, on ne pouvait fabriquer que des objets simples avec des contours « épais » et plutôt laids. Aujourd’hui on sait fabriquer des objets extrêmement complexes et avec des géométries très imbriquées, comme on peut le voir sur le site de la société impression-3d créée par un de mes anciens collègues. Cette sculpture n'est-elle pas impressionnante ?
Grâce aux avancées sur la composition chimique des poudres, on sait aujourd’hui polymériser des résines presque aussi résistantes que des métaux permettant ainsi de fabriquer des outils. On sait aussi maintenant « imprimer » des objets en couleur et avec des textures très complexes : 


Pour l’instant, le coût de l’impression reste encore élevé (mais celui-ci ne cesse de baisser) et réserve cette technique aux objets à forte valeur ajoutée (moules de pièces sophistiquées, prototypes, maquettes d’architectes) mais celui-ci devrait chuter dramatiquement dans les prochaines années et dans quelques années nous aurons tous des imprimantes 3D chez nous (voir Z Corp, la Thing o Matic ou la Replicator de Makerbot dont le prix est passé sous les 2000 $).
Des tas d’objets qui demandent un moule complexe n’auront bientôt plus besoin d’être fabriqués à l’autre bout du monde et pourront directement être « imprimés » depuis notre salon. Quand nos enfants nous demanderont la dernière figurine StarWars ou le grand schtroumpf assis en position de yogi, on pourra les leur "imprimer" aussi facilement que l’on trouve aujourd'hui un coloriage de caméléon sur Google Images ou un dessin animé sur YouTube. Si son coût s’abaisse vraiment, on devine aisément les conséquences que cette technologie pourra avoir sur l’industrie manufacturière et sur les grands équilibres géopolitiques. L’Asie ne sera plus l’usine du monde (au moins pour les objets dont les caractéristiques techniques sont moyennes). Cette technologie pourrait avoir autant d’impact sur les objets solides que l’invention de l’imprimerie en a eu sur la diffusion de l’écrit et de la connaissance. 

La seule chose dont il faudra disposer c’est du fichier informatique représentant l’objet en 3D et il est fort à parier que le piratage de ces fichiers sera immense. Il existe déjà des banques de données d’objets 3D très fournies comme le site Thingiverse ou Shapeways.

Les applications sont infinies et peuvent œuvrer pour le bien de l’humanité. Regardez par exemple ce reportage où une petite fille dotée d’atrophie musculaire peut enfin s’amuser grace à une prothèse complexe entièrement imprimée en 3D.


On peut aussi imaginer les applications dans le domaine spatial. Si demain nous envoyons un équipage sur Mars et que celui-ci casse son dernier tournevis, il lui sera impossible d’en avoir un autre jusqu’au prochain ravitaillement qui peut prendre des mois, avec les conséquences dramatiques que l'on peut imaginer. Avec une imprimante 3D, plus de problème (il faut cependant encore que l’imprimante fonctionne et mon expérience avec les expériences 2D est bien piêtre !). 

Mais comme dans toute technologie, il n’y aura pas que des applications bénéfiques. Le premier fusil 3D a été imprimé et il fonctionne (pour être plus précis, il s’agit de la partie inférieure du chargeur, qui est la partie qui fait l’objet d’un contrôle légal aux Etats-Unis). Vous pouvez le trouver sur Thingiverse. Quand on sait que les « petites armes » sont bien plus destabilisatrices que les armes lourdes pour la paix dans le monde, c’est inquiétant. 




Au mois de juillet, l’impression 3D a également fait peser un risque très important sur la sécurité des Etats-Unis (cf cet article de Forbes). Lorsqu’un bandit est arrêté on lui place des menottes (très solides) et celles-ci doivent pouvoir être ouvertes au poste par n’importe quel agent. Les menottes  qui circulent dans tous les Etats-Unis sont donc standardisées. Si on dispose d’un double des clefs, tout le monde peut les ouvrir. Celles-ci étaient jusqu’à maintenant difficiles à reproduire, mais maintenant il s’agit d’un jeu d’enfant.  



Un espoir quand même : une fois que l’on pourra tout fabriquer depuis chez soi, l’Homme se lassera peut-être du monde matériel et se concentrera enfin sur sa vie spirituelle ? 

PS : merci Erwan DG. et Christophe R. de m’avoir intéressé à ce sujet. Dommage que l’écriture d’Ombres et Lumières fut terminée car les applications « romanesques » de cette technologie sont exceptionnelles. Mes héros auraient vraiment pu se sortir de certains pétrins grâce à une imprimante 3D (et je suis sûr que bientôt on les verra fleurir dans les séries, les films d’espionnage et les thrillers).