dimanche 27 octobre 2013

Gravity versus Siècle bleu





* À lire seulement si vous avez vu le film *
  
Gravity est une pure merveille. Un scénario exceptionnel servi par la maîtrise technique et esthétique ahurissante d’Alfonso Cuarón qui a réussi à faire de ce techno-thiller un chef d’œuvre. Je suis sorti de la salle lessivé mais surtout émerveillé.


Pour les amoureux de la conquête spatiale c’est un film sans précédent par son réalisme et son exactitude scientifique. Même si beaucoup de points sont discutables (et discutés par les puristes comme Neil de Grasse Tyson), pour ma part je ne dirai rien tant ce film surpasse tout ce qui a pu être fait dans le passé en termes de rendu de la mécanique spatiale. Je tire simplement ma révérence à Cuarón. Lorsque la Station Spatiale Internationale se disloque dans le film, je me suis mis à pleurer, en pensant d’abord que c’était réel puis en me disant que cet édifice incroyable de plus de 100 milliards d’euros, célébration du génie humain dans tout ce qu’il a de plus admirable, périrait certainement un jour de la même manière. 

Les images de synthèse sont étonnantes et (pour une fois) la 3D apporte une dimension nouvelle au film et permet au spectateur de ressentir encore un peu plus ce qu’est l’angoisse en apesanteur et la beauté de la Terre en orbite.



Quand James Cameron affirmait que Gravity était le meilleur film sur l’espace jamais réalisé, il avait mille fois raison. Les geeks du spatial (comme moi) adoreront et les autres, hermétiques à l’aventure spatiale humaine, découvriront la grandeur et les dangers de cette quête. C’est un film à grand spectacle certes, mais c’est à cela que devrait servir Hollywood : nous divertir, nous émouvoir, nous faire découvrir de nouvelles choses et si possible nous faire réfléchir. À mon humble échelle, j’avais aussi essayé de partager ce qui me semblait admirable dans le rêve spatial et l’activité des astronautes avec ma saga Siècle bleu.

Le point de départ de Gravity est d’ailleurs assez proche. Alfonso Cuarón a imaginé lui aussi un thriller, un space drama, où des astronautes vivent une catastrophe, doivent se battre pour survivre tout cela sur fond d’images de la Terre merveilleuses. À l’origine de mes réflexions il y a quinze ans, j’avais d’ailleurs beaucoup hésité à situer l’action de Siècle bleu en orbite plutôt que sur la Lune mais je voulais que l’histoire s’étende sur plusieurs semaines (28 jours en fait, le temps qu’une vraie révolution ait lieu sur Terre) et en ce laps de temps, il y aurait eu de nombreuses façons de sauver mon héro (Paul Gardner) s’il était en orbite. J’avais aussi trouvé qu’un homme seul assis sur la Lune qui parle de la Terre serait plus poétique et que la compassion humaine serait plus forte, tant l’environnement lunaire est plus hostile que l’orbite terrestre. Après Gravity, je n’en suis plus vraiment sûr !

La réparation d’Hubble



Alfonso Cuarón y est en effet allé assez fort. Il a réuni dans Gravity tous les cauchemars des astronautes. Le film commence par la réparation du télescope spatial Hubble, la plus difficile des missions. Hubble se trouve en effet à 560 km d’altitude soit presque 200 km plus haut que la station spatiale internationale ou la future station chinoise (toujours en construction). S’ils vous arrivent un problème là-haut, vous êtes seuls. J’en avais discuté avec le spationaute français Jean-François Clervoy qui était parti réparer Hubble en 1999 à bord de la navette américaine Discovery. J’ai d’ailleurs retranscrit cet entretien sur mon blog, il y a 4 ans. La mission de Clervoy était doublement stressante car elle avait eu lieu du 20 au 28 décembre 1999, à un moment où tout le monde redoutait le fameux « bug de l’an 2000 »… et notamment les astronautes qui dépendent complètement de l’informatique !

Il y a eu en tout 5 missions de maintenance ou de réparation d’Hubble, l’une des plus belles et plus utiles machines imaginées par l’homme. J’avais écrit un long post en 2009 intitulé « Risky Business » dans lequel je rendais hommage à Hubble mais aussi aux astronautes qui risquent leur vie pour la poursuite de l’aventure scientifique. Lors de la dernière mission de secours en 2009, la NASA avait prévu un véritable scénario catastrophe. En effet, suite à l’accident de Columbia, si un problème était détecté sur le bouclier thermique de la navette, la procédure était de redescendre avec le Soyouz amarré à… la Station Spatiale Internationale. Comme celle-ci est située deux cents mètres plus bas et potentiellement de l’autre côté de la Terre, la NASA avait prévu d’envoyer une seconde navette pour secourir les astronautes. La seconde navette attendait donc sur le pas de tir. Je détaille tout ça dans « Risky Business ».    

Les sorties extravéhiculaires



Deuxième peur pour les astronautes : les sorties extra-véhiculaires. Tous ceux qui en ont effectué, vous diront à quel point c’est extraordinaire mais aussi terriblement angoissant (même si je ne connais pas un astronaute qui ne rêverait pas de sortir dans l’espace). Travailler avec 400 à 600 kilomètres de vide sous soi-même, en alternance de jour ou de nuit, avec le risque de partir en dérive (les spectateurs de Gravity ont bien compris l’angoisse de ce risque, même si normalement tous les astronautes en EVA ont un module de propulsion) et surtout les débris spatiaux. Un seul éclat de peinture ou un boulon qui errerait dans l’espace peut transpercer votre combinaison. Alors imaginez effectivement l’explosion d’un satellite dont les morceaux pourraient effectivement détruire l’ISS (International Space Station)/

J’évoquais d’ailleurs tout cela au début de Siècle bleu (p. 100), lorsque le héros Paul Gardner effectue une sortie extravéhiculaire en orbite pour inspecter sa capsule avant de partir vers la Lune. Vous retrouverez beaucoup d’émotions que vous avez ressenties dans Gravity, et c’est vrai que les images et la 3D apportent énormément pour comprendre cette liberté totale, cette émotion et surtout ces peurs.

Jour 2, SpaceBlog de Paul Gardner, site Internet de la NASA.

Quelle émotion ! Quel pied ! Je viens de passer trois heures à l’extérieur du vaisseau ! Trois heures de liberté totale. Enfin presque, puisque j’étais constamment relié à la capsule par un câble de sécurité. Dériver dans l’espace serait le pire cauchemar des astronautes. Grrrr…
Le franchissement du sas vers le vide spatial est effrayant. Imaginez un vide de 400 kilomètres sous vos yeux et l’environnement le plus hostile qui soit. Votre cerveau vous défendra d’y aller. Mais tant pis, mon incorrigible curiosité d’Homo sapiens l’a emporté et je me suis élancé. À l’extérieur, la température passe chaque heure de +120 °C à -100 °C selon que le Soleil est masqué ou non. Notre combinaison nous protège de ces variations, mais elle reste vulnérable aux impacts des micrométéorites aux millions de débris, vestiges de la présence de l’Homme dans l’espace, dont l’orbite terrestre basse est polluée : outils, boulons, éclats de peinture, fragments d’engins ou même des satellites entiers à l’abandon. À 28 000 kilomètres à l’heure (20 fois la vitesse d’une balle de fusil), chacun d’eux peut nous transpercer. Ces risques font partie intégrante de notre profession et nous les assumons. Rassurez-vous, la menace de collision est quand même maîtrisée : les équipes au sol suivent la trajectoire des objets les plus massifs.
(…)
Pendant près de trois heures donc, inspection des moindres détails du vaisseau pour déceler d’éventuelles traces d’impacts et quelques travaux un peu plus physiques (un panneau solaire ne s’était pas déplié et il a fallu que je force pour le décoincer). Malgré la concentration nécessaire pour effectuer ces tâches, il était difficile de ne pas se laisser enivrer par l’expérience.
Affranchi de la barrière du hublot, les sensations d’hier étaient exacerbées. Je n’observais plus seulement l’espace, j’en faisais partie. Il n’y avait plus de distinction entre l’intérieur et l’extérieur. À part la radio – que j’avais envie de couper pour mieux profiter de l’instant – et mon souffle, pas le moindre bruit. Ce silence absolu renforçait la solennité de l’instant.
Sous moi, l’immense sphère bleue palpitait de vie. Je réalisais soudain que j’étais un nouveau satellite entraîné autour d’elle par les forces invisibles de la gravitation. Bien qu’abstraites, elles étaient maintenant devenues évidentes, sensibles : j’étais devenu l’un des milliards de milliards de danseurs du grand ballet cosmique. En détournant mes yeux de la Terre plongée dans la nuit et en observant le ciel d’un noir intense, pendant quelques instants, j’ai cru entrevoir la signification de l’Infini. Subitement toutes les petites choses qui constituaient ma vie n’avaient plus d’importance et je me sentais léger, et bien. Un état de quasi-béatitude comme celui du plongeur frappé par l’ivresse des profondeurs. L’ivresse de l’espace ; la drogue ultime.
Mes instructeurs m’avaient pourtant prévenu : il ne faut surtout pas se laisser aller. Dès que l’on se sent happé, il faut impérativement se ressaisir. Si Houston ne m’avait pas parlé dans la radio, je pense que je n’en serais pas revenu. J’aurais pu devenir fou et chercher à enlever mon scaphandre pour vivre pleinement ce moment. Les quelques dizaines d’astronautes qui ont effectué des sorties extravéhiculaires ont très souvent été profondément marqués par cette expérience de liberté pure. Je n’en mesure pas encore les conséquences, mais j’en sortirai changé, c’est certain.
De retour à bord, il ne fut pas facile de partager ces sensations très personnelles avec Eileen, Scott et Gary. Je vous souhaite à tous de vivre un jour cette expérience. Peut-être que quelqu’un inventera un simulateur informatique de sorties extravéhiculaires. Cela changerait peut-être le cours de l’Histoire ?

Vous avez certainement ressenti la même chose en regardant Gravity. Ce film est peut-être l’embryon du simulateur dont je rêvais à l’époque.

Le danger des débris spatiaux



Ce danger est réel et Gravity montre à la perfection à quel point cela serait catastrophique. J’en parlais aussi à la page 100 de Siècle bleu et on a déjà frôlé à deux fois le conflit spatial.

Le nombre d’objets dangereux continue toujours de croître. Par exemple, en 2007 et 2008 les Chinois et les Américains ont chacun détruit un satellite à l’aide d’un missile, créant des quantités de nouveaux débris mortels. Un conflit spatial généralisé serait une catastrophe : la densité de déchets deviendrait telle, que l’Humanité ne pourrait plus ni séjourner en orbite ni gagner les étoiles. Elle serait condamnée à rester sur Terre pendant des millénaires, mettant ainsi un temps d’arrêt probablement fatal à une fascinante campagne d’exploration commencée il y a des millions d’années en Afrique. Pas très motivant comme perspective pour notre espèce !

Quand la navette, puis l’ISS, puis la station chinoise sont touchées par les pluies de débris, la vision est apocalyptique. Dans la pratique, je ne crois pas que Sandra Bullock et Georges Clooney pourrait y survivre, mais comme l’a dit Cuarón lui-même, nous n’avons pas affaire à un documentaire mais une œuvre de fiction. Le film montre aussi parfaitement les conséquences des chocs en apesanteur. Pour des raisons de conservation du moment cinétique, les corps et les objets partent en rotation et rien ne peut les arrêter.

Le silence et la solitude



Le film rend parfaitement compte du silence et de la solitude de l’astronaute. S’il n’a pas la radio, il n’entend que son souffle et les bruits de sa combinaison. Même la destruction de la station spatiale ne fait aucun bruit dans le vide. J’avais d’ailleurs eu un peu peur en découvrant le premier trailer de Gravity en mai 2013 car il y a des bruits d’explosion tout le long. Dans le film, on n’a que les bruits des astronautes et la musique (superbe) du film. Cuarón a bien fait les choses.

La grande traversée



Une des scènes les plus incroyables du film est celle où Clooney tracte Sandra Bullock d’Hubble jusqu’à l’ISS sur des centaines de kilomètres. À nouveau cela semble peu probable car les combinaisons propulsées ont une petite autonomie (et Georges Clooney qui s’amuse avec à faire des tours autour de la navette spatiale et d’Hubble avait dû pas mal attaquer ses réserves). De plus l’ISS et Hubble n’ont pas du tout les mêmes orbites : Hubble reste près de l’équateur et l’ISS remonte très au Nord, donc elle peuvent être éloignées de dizaines de milliers de kilomètres (mais parfois aussi assez proches). Même chose pour la station spatiale chinoise (laboratoire spatial puisque pour l’instant il n’est pas continument habité). Cette page du site de la revue « Sky & Telescope » donne par exemple les positions en temps réel (ainsi que la position dans les 60 prochaines minutes) de ces 3 constructions spatiales.

Néanmoins, cette traversée est juste magnifique. Lorsque Georges Clooney fait remarquer à Sandra Bullock la beauté du lever du soleil sur la fine atmosphère bleutée, ce fut grand moment d’émotion pour moi car c’est l’image que nous avons prise pour la couverture de Siècle bleu !



L’arrivée sur l’ISS, le feu et le départ d’urgence en Soyuz

L’arrivée sur l’ISS est merveilleuse. Pour moi cette construction, de la taille d’un terrain de football, est la plus belle qui soit. Le feu est l’une des plus graves choses qui puissent arriver à bord.


La navette Endeavour et sur le bas un Soyuz de secours arrimés à l'ISS

Dans les procédures de l’ISS, il est prévu en cas de danger de pouvoir la laisser à l’abandon (en pilotage automatique) et de rentrer dare-dare sur la Terre via le Soyuz toujours stationné là-haut (parfois il y en a même deux si le deuxième équipage est encore là). Depuis la mise en service de l’ISS en 2000, cela ne s'est jamais produit mais en revanche on a frôlé plusieurs fois l’accident. Par exemple le 28 juin 2011, les 6 astronautes de l’ISS ont dû regagner leurs canots de sauvetage (les deux Soyuz) à cause d’une alerte tardive, justement sur des débris spatiaux. Ce genre d’alertes est fréquente et normalement les équipes de l’ISS font monter ou descendre la station pour éviter les collisions. Comme le dit très bien Gravity, la station spatiale chinoise (enfin future station spatiale) dispose de vaisseaux de secours Shenzou.

Petite anecdote à ce sujet : lors d’une de mes premières discussions avec Jean-François Clervoy en 2001, je lui avais demandé comme il ferait si un astronaute tombait gravement malade et avait besoin d’une opération chirurgicale urgente (mon père est chirurgien et ancien chef de la Croix-Rouge au Biafra…). Il m’a dit que ce ne serait pas un problème. Tout d’abord les astronautes subissent des tests médicaux très poussés  avant le départ et il est peu probable qu’une maladie nécessitant une intervention se déclenche pendant les mois qui suivent. La NASA préconise par exemple aussi l’appendicectomie préventive (voir à ce titre la thèse de médecine de Fabrice Entine en 2006 à l’université Claude Bernard).  Si une maladie survenait, les astronautes comme Clervoy ont tous suivi des cours de chirurgie de base (comme certains capitaines de bateaux). Si le cas était grave (une blessure par exemple), la vie de l’astronaute primerait et il suffirait de regagner la Terre en Soyuz, ce qui ne prendrait que quelques minutes. En plaisant je lui disais qu’il pouvait donc rentrer déjeuner chez lui à midi ! Ce n’est pas aussi simple…

La rentrée dans l’atmosphère et la noyade à l’arrivée


La rentrée dans l’atmosphère est aussi une étape critique. L’angle d’entrée est très important si l’on veut réduire les frictions et donc la chaleur. Sandra Bullock manque de brûler évidemment car la trajectoire qu’elle suit paraît évidemment loin d’être optimale. La dernière étape de l’épopée incroyable la confronte à un dernier danger : la noyade à l’arrivée. 



Cet épisode est déjà survenu à Gus Grissom, le second américain dans l’espace à l’intérieur d’une capsule Mercury. Après un vol suborbital de 15 minutes, sa capsule a amerri. Le système d’ouverture s’est déclenché trop tôt, l’eau a submergé la capsule et a failli noyer Gus Grissom dont la combinaison se remplissait. Gus Grissom est mort en janvier 1967 avec Ed White et Robert Chaffee, lors d’un test au sol, dans la capsule Apollo 1. Celle-ci avait pris feu dans des conditions encore largement inexpliquées.

Ce film exceptionnel nous démontre à quel point la vie des astronautes est périlleuse et donc leur activité admirable. On peut en juger par l’épisode survenu récemment le 21 août 2013 à l’astronaute Luca Parmitano qui faillit mourir noyé dans sa combinaison lors d’une sortie extravéhiculaire. Allez sur ce lien et écoutez son interview ainsi que le commentaire par Jean-François Clervoy, on a failli frôler la catastrophe si Parmitano (comme tous les astronautes) n’avait pas eu ce sang froid et cette connaissance des phénomènes physiques.

La Terre vue depuis l’espace



Outre les péripéties qui surviennent aux astronautes, la beauté de ce film réside dans les images de la Terre en toile de fond. Ces images sont le point de départ du projet Siècle bleu, comme je l’explique sur ma page Regards d’astronautes. Au mois de septembre, j’ai d'ailleurs écrit un article dans le premier numéro de la superbe revue Orbs sur ce thème : « La Terre vue de l’Espace, une vision pour changer le monde ». Vous pouvez commander ici le numéro #1.



Voici un dernier passage du blog de Paul Gardner où il décrit la beauté de la Terre vue depuis l’orbite terrestre.

Ça y est ! Mon rêve, notre rêve, s’est enfin réalisé ! Grâce à vous ! Après toutes ces années d’entraînement et d’attente, me voilà dans l’espace ! Merci !
Je n’arrive pas à sécher mes larmes. La beauté du spectacle est trop violente. La Terre défile sous moi et dévoile ses charmes, un à un. Elle est belle, merveilleusement belle. Sereine. Vaste, infiniment vaste et pourtant à la fois si petite : à 400 kilomètres d’altitude où je me trouve, je peux d’un coup d’œil apercevoir un pays ou même un continent.

Les paysages sont plus majestueux les uns que les autres et changent sans cesse. Notre capsule effectue un tour de la Terre en moins d’une heure et demie. À cette allure, si vous quittez des yeux le hublot quelques minutes, ce n’est plus l’Afrique qui vous fera face mais l’océan Indien. Les étendues de sable doré cèderont par magie leur place aux eaux turquoise, aux sommets enneigés, aux étendues de forêts verdoyantes… La diversité des couleurs de notre planète est prodigieuse
 D’ici, la vitesse est pourtant imperceptible. La cadence paraît au contraire apaisante, lancinante, berçante. La contemplation de la Terre nous entraîne dans de longues séances de méditation. Nous ne sommes malheureusement que quelques centaines à avoir eu la chance d’admirer ce diaporama enchanté, comme cette vue du lac Nasser et de ses ramifications dendritiques, prise tout à l’heure au-dessus de la frontière qui sépare l’Égypte et le Soudan. Notion de frontière qui n’a d’ailleurs plus d’ici la moindre signification.

J’attends vraiment que le film sorte dans les salles IMAX pour retourner le voir.

Un dernier point : si vous connaissez Alfonso Cuarón, dites lui que j’admire son travail. Dites lui aussi que s’il manque de projets, je rêverais qu’il adapte Siècle bleu au cinéma ! Si vous le connaissez, mon email est ici ! Il est mexicain, comme mon autre héros, Abel Valdès Villazón, et Cuarón a déjà tourné avec Gael Garcia Bernal, l'acteur que j'aimerais tant voir dans le rôle d'Abel :-)